Risques majeurs et sécurité











D.I.C.R.I.M.


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Les P.P.R.T.

Les Plans de Prévention des Risques Technologiques ont été introduits par la loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et ont pour but de limiter l’exposition de la population aux conséquences des accidents. Les PPRT délimitent, autour de ces installations classées à haut risque, " des zones à l’intérieur desquelles des prescriptions peuvent être imposées aux constructions existantes et futures et celles à l’intérieur desquelles les constructions futures peuvent être réglementées ". Autrement dit, il n’est plus question de laisser étendre des zones habitées, des équipements publics, et encore moins de permettre des constructions nouvelles. Les prescriptions du PPRT peuvent même aller jusqu’à l’expropriation " pour cause de danger très grave menaçant la vie humaine, la possibilité de délaissement accordée par les communes aux propriétaires pour cause de danger grave menaçant la vie humaine, et la définition de zones où les communes peuvent préempter les biens à l’occasion de transferts de propriétés ".

L’ensemble de la réglementation nécessaire à la mise en œuvre des PPRT a été élaborée en 2005 :le décret 2005-1130 du 7 septembre 2005 définit les modalités d’élaboration des PPRT prévus par les articles L.515-15 et suivant du code de l’environnement ; la circulaire du 3 octobre 2005 précise notamment le filtre probabilité permettant d’exclure un ou plusieurs phénomènes dangereux du PPRT ; le guide méthodologique PPRT a été mis en ligne le 16 décembre 2005 sur le site internet du MEDD ; un logiciel national permet de cartographier les aléas (SIGALEA).

Le guide d’élaboration des PPRT a été réactualisé. Il prend en compte les premiers retours d’expérience et présente notamment les modalités de mise en œuvre des plans. Il est en ligne sur le site Internet du ministère de l’Ecologie de l’Energie du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire. Il donne les outils méthodologiques d’élaboration des plans, de l’examen des études de dangers à la définition de la stratégie du plan, combinant réglementation de l’urbanisme, de la construction et des usages, mesures foncières et actions de réduction des risques à la source.

En tant qu’élu d’une commune accueillant des installations à risques, ou située dans le périmètre retenu, le Maire est directement concerné ainsi que ses concitoyens par l’élaboration du PPRT. Les conséquences ne sont pas neutres puisqu’elles pourront dans certains cas amener les autorités publiques :

* à interdire toute construction sur certaines zones

* à inviter les habitants résidant à proximité des sites dangereux à renforcer leurs vitrages par exemple, ou réaliser d’autres aménagements

* à définir des zones à proximité des sites concernés, donnant droit à expropriation ou à "délaissement" (abandon de logement moyennant incitation financière)

Même si les mesures d’expropriation ou de délaissement d’habitations trop proches d’établissements Seveso seuil haut, demeurent des « solutions ultimes", il n’en demeure pas moins que l’exécution des PPRT requiert une implication forte des différents acteurs, et notamment des élus, en concertation avec la population afin de bien prendre en compte tous les aspects soulevés par ce décret car les enjeux sont très importants pour les populations concernées :

L’État, représenté par le préfet, est en charge de l’élaboration du PPRT. Il met en œuvre les procédures et conduit l’association et la concertation après en avoir défini les modalités. Les services de l’inspection des installations classées (DRIRE ou STIIIC) et le services de l’équipement (DDE) sont les principaux services de l’Etat impliqués dans l’élaboration du PPRT.

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ACCIDENT DE TMD que devez vous faire ?

Consignes en 10 points En cas d’accident de transport de matière dangereuse ,vous devez :

- 1 Prévenir les secours si vous êtes le premier témoin (18 ou 112)

- 2 Vous enfermer rapidement dans le bâtiment le plus proche pour ne pas respirer de produits toxiques. Si possible, ne pas rester dans un véhicule

- 3 Boucher toutes les entrées d’air (portes, fenêtres, aérations, ventilation, cheminées…) avec du papier collant ou des chiffons mouillés

- 4 Écouter la radio, pour connaître les consignes à suivre

- 5 Vous éloigner des portes et des fenêtres, pour vous protéger d’une éventuelle explosion extérieure

- 6 Ne pas fumer, ne pas faire de flamme, ni d’étincelle, pour ne pas provoquer d’explosion

- 7 Vous laver en cas de contact avec des produits potentiellement toxiques, si possible vous changer. Contacter éventuellement le centre anti-poison, les pompiers, votre médecin ou votre pharmacien

- 8 Ne pas aller chercher vos enfants à l’école, les enseignants s’occupent d’eux

- 9 Ne pas téléphoner inutilement, libérez les lignes pour les secours

- 10 Attendre les consignes des autorités (radio) ou le signal de fin d’alerte pour sortir

ET SURTOUT

Ne pas aller sur les lieux de l’accident. Vous iriez au-devant du danger

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RISQUE MAJEUR


LE RISQUE INDUSTRIEL

Les activités humaines créent des risques technologiques divers : industriel, nucléaire, biologique, de rupture de barrage, de transport de matières dangereuses, etc. Le risque industriel est soit chronique soit accidentel. Les risques chroniques résultent des différentes formes de pollutions susceptibles d’avoir un impact sur la santé des populations et l’environnement, telles que les émissions de métaux toxiques, de composés organiques volatils ou de substances cancérigènes. Les risques accidentels résultent de la présence de produits ou/et de procédés dangereux susceptibles de provoquer un accident entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et l’environnement.

En France, le ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement est responsable de la mise en oeuvre de la politique de l’Etat dans l’un de ses plus anciens domaines : la prévention des risques industriels. Industrie, agriculture, transports, toutes ces activités peuvent constituer au quotidien des risques de pollution et de nuisance au regard des techniques, des matériaux ou des produits utilisés.

    Les principaux risques industriels sont, selon la nature des produits et de l’activité, l’explosion, l’incendie et la dissémination de produits             toxiques dans l’environnement. Les conséquences de ces événements sont plus ou moins dramatiques, depuis les dégâts matériels, qui             concernent une majorité d’accidents, jusqu’à la mort ou la blessure grave de personnes, comme lors de l’explosion de l’usine Grande             Paroisse à Toulouse le 21 septembre 2001. Du point de vue strictement environnemental, ces événements peuvent conduire à des pollutions     de l’air, de l’eau ou des sols. Les risques concernent un grand nombre d’activités industrielles, le plus souvent liées à la manipulation                 (fabrication, emploi, stockage) de substances dangereuses au sens de la classification des directives européennes, mais pas exclusivement         (cas des silos de céréales).


LE RISQUE NATUREL

Le risque « inondation » est le premier risque naturel en France, tant par l’importance des dommages qu’il provoque que par le nombre des communes concernées.

Au total 8000 communes sont concernées, soit près d’une commune sur quatre, l’étendue des zones inondables s’élève à près de 20.000km², la population résidant dans ces zones est proche de 5 millions d’habitants. L’importance des dommages peut être considérable tant sur le plan humain que sur le plan matériel. La soudaineté de certaines crues égale parfois la difficulté extrême à prévoir certains phénomènes même si chaque année on connaît certaines manifestations comme par exemple les pluies cévenoles ou les zones à risque élevé, ce que l’on ne sait toujours pas, en revanche, c’est quand se produira la crue centennale. Statistiquement on observe en moyenne 10 crues centennales en 1 millénaire, ce qui signifie que chaque année on a « 1 chance sur cent » de subir les effets d’une crue centennale. Quant à affiner la prévision, cela n’est guère possible dans l’état actuel de nos connaissances. Il nous faut donc nous préparer tels les guerriers du Désert des tartares à affronter cette situation redoutée. Près d’un quart du territoire et 800 000 personnes résidant en zone inondable sont directement concernées. Les programmes d’actions relèvent aussi bien de la catégorie des crues dites lentes (crues de plaine ou crues de nappes) que de la catégorie souvent ravageuse et meurtrière des crues torrentielles. Ils contiennent principalement des actions de régulation du débit en amont (42% du coût total), grâce à la création ou à la restauration des champs d’expansion des crues, d’aménagement hydraulique et de protection des lieux habités (38%), de réduction de la vulnérabilité des constructions établies en zone inondable (9%), de mesures de prévention par les communes (3%) et de prévision des crues. Ils promeuvent la mise en place de maîtres d’ouvrages agissant à l’échelle de bassins versants. Le coût total s’élève à environ 500 millions d’euros et appelle une participation de l’Etat à hauteur de 190 millions d’euros sur la période 2004-2007.



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